Je voudrais tomber amoureux. - FODABI HISTORY

mercredi 6 octobre 2021

Je voudrais tomber amoureux.


Je voudrais que quelqu’un rentre dans ma vie, et la renverse de part en part.
Qu’elle fasse trembler les meubles, voler les assiettes, que les draps se tordent, et se tendent comme des voiliers en pleine tempête. Je voudrais qu’on soit deux, et puis tout seul en même temps. Qu’on fasse équipe pour tout, partout, tout le temps, que les gens parlent de nous, en disant : « Eux », « Eux-là », les indissociables, les amoureux, les relous qui passent leur temps à se dire « je t’aime » avec les yeux. Je voudrais qu’on passe nos nuits à faire l’amour, et nos journées à se raconter nos soirées. Je voudrais qu’on le fasse dehors, au cinéma, dans l’ascenseur, je voudrais connaître sa peau par coeur, qu’elle soit la carte et le voyage, qu’elle soit le ciel, puis l’paysage. Je voudrais qu’on se dise « pour toujours » et que « pour toujours » veuille dire « jusqu’à la fin », qu’il n’existe plus d’horaires, ni de fuseau, que la seule horloge qui compte soit celle qui palpite sous nos os. Et qui si un jour, sacrée d’putain d’triste histoire, on s’sépare, on soit foutrement heureux, heureux d’avoir vécu l’éternité à deux. Je voudrais que le temps s’arrête ! J’veux m’endormir dans ses bras, et m’réveiller dans les siens. J’veux qu’on rit, de tout, de rien, et qu’à chaque fou-rire, je retombe amoureux. Je veux qu’on s’pardonne les erreurs, les maladresses, et les faux-pas, qu’on se dise « Peu importe ce que tu feras, je sais qu’il se fera pour moi, pour me retrouver, pour me saisir, me réveiller, pour me crier « je t’aime », « j’ai peur », « tu me manques », pour ne pas me perdre. » Même s’il arrive parfois que pour ne pas se perdre, il faille s’égarer.
Je voudrais qu’on fasse nos courses comme des enfants, puis qu’on finisse par commander, qu’on danse des slows dans le salon, qu’elle me marche sur les pieds, j’voudrais que les voisins râlent, à grand coup de manche à balais, j’veux qu’on n’ait nos classiques, nos blagues privées,
Des trucs qui rendent jaloux tous les potes en soirées. Je voudrais qu’on soit ce couple insupportable qui s’embrasse dans la rue, puis dans l’métro, même dans les escaliers.
Je voudrais qu’on s’regarde dormir, passer des heures à l’effleurer, à lui dire qu’elle est belle, je voudrais qu’elle m’attende à la gare, parce que c’est triste une gare sans elle. Je voudrais qu’on passe not’temps à se murmurer des choses, comme si c’était des secrets, comme si ça nous appartenait, comme si le monde le savait pas, j’voudrais qu’elle me tienne par le bras quand on s’en va marcher, et que rien que ça suffise à m’faire bander, qu’on parle de tout, qu’on se connaisse par coeur, que son histoire je l’aime, comme on aime un roman, j’veux qu’à chaque fois que je la vois, je me dise : Putain. Je pourrais mourir. J’ai tout vécu.
Je voudrais qu’elle m’inspire, qu’elle soit ma muse, et mon modèle. Je voudrais qu’elle soit dans toutes les phrases où j’emploie « elle ».
Je voudrais qu’on s’aime, et qu’un jour on ait des gamins qui nous ressemble.
Parce que les enfants, c’est de l’amour qui s’sépare pas, c’est de l’amour après l’amour. C’est tout. Les enfants…C’est l’union réussie de deux corps qui échouent.
Je voudrais qu’elle soit ma femme, et puis que moi je sois son homme.
Et puis qu’même séparé, cette phrase soit toujours un peu vraie.
Et que si un jour, on s’croise dans la rue, on puisse se dire dans un sourire muet
" J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois, mais j’ai aimé;
J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelques fois, mais je t'ai aimé.

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