Pourquoi devoir toujours se contenter ?

Si moi je veux tout, j’y ai droit.

Je veux vivre de passion jour après jour.

Que rien ni personne n’essaie de me faire taire.

De me stopper.

Au Diable les concessions.

Les compromis.

Je ne changerai pour rien au monde.

J’aime croquer dans la chair juteuse de cette vie et en extraire son nectar doux-amer.

Qui a dit qu’on ne pouvait pas tout avoir ?

Vous l’avez cru ?

Ce jaloux incapable de se donner les moyens d’aimer les trésors de la vie nous raconterait n’importe quoi pour nous en priver.

Moi je veux tout et je prends tout.

Sans autorisation aucune.

Sans délai.

Cette vie m’appartient.

Elle est toute à moi.

J’en savoure chaque instant.

Chaque fruit.

Chaque parfum.

Chaque sourire.

Chaque larme.

Chaque soupir.

Chaque regard.

Chaque privilège d’aimer.

Chaque occasion d’apprendre.

Chaque possibilité d’aider ou d’accepter de l’aide.

Vous me voyez maquillée minutieusement et tirée à quatre épingles. Ma chevelure impeccable pourrait même vous laisser me soupçonner être un brin rigide.

Mais je mords mes lèvres couleur vermeille à l’idée de sauter dans cette flaque.

Je sens mon cœur accélérer à l’idée des jugements.

Cette vie c’est la mienne et celle de personne d’autre.

Allez je saute.

J’y laisse un talon.

J’enlève mes chaussures et je saute encore de plus belle.

Je danse.

Je ris sous la pluie battante lorsque cet inconnu encore plus fou que moi me rejoint.

M’enlace.

Me fait virer et tourner sur un air de valse que seuls nos cœurs peuvent deviner.

Et nous rions.

Nous rions si fort que nous en oublions tout autour de nous.

Nous.

La pluie.

Et la musique de nos cœurs